En attendant que cesse la pluie, Marco Pijal s’abrite sous le petit kiosque qui vend des empanadas devant l’hôpital militaire de Quito, la capitale équatorienne. « Notre président a raison. Il faut mettre en prison tous les criminels qui nous pourrissent la vie », affirme ce commerçant de 47 ans qui « approuve totalement » l’arrivée éventuelle de troupes étrangères dans son pays pour aider son président à la tâche.
Dimanche 13 avril, à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle, Marco Pijal votera pour réélire Daniel Noboa. Le président de 37 ans, en place depuis bientôt seize mois – après la décision de son prédécesseur de provoquer des élections anticipées en 2023 –, a déclaré une guerre sans merci aux organisations criminelles de son pays, pris depuis cinq ans dans une spirale de violences. La politique sécuritaire domine le débat électoral.
M. Noboa, qui vient de signer un contrat d’achat d’armement pour 64 millions de dollars (56,3 millions d’euros) avec Washington, veut rouvrir la base militaire américaine de Manta, sur la côte Pacifique. Elle avait été fermée en 2009 par l’ancien président socialiste Rafael Correa (2007-2017).
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