La région de Valence, dans l’est de l’Espagne, a été placée en alerte rouge pour de fortes pluies, a annoncé, dimanche 28 septembre, l’agence météorologique qui met en garde contre un « danger extraordinaire » et redoute des inondations, onze mois après celles du 29 octobre 2024 qui avaient fait 235 morts.
« Danger extraordinaire dans les provinces de Tarragone, Castellón et Valence pour l’après-midi et la soirée de dimanche 28 septembre, ainsi que lundi », a alerté l’agence météorologique nationale Aemet sur le réseau social X, évoquant de possibles « inondations et crues soudaines des cours d’eau ».
Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a lui-même appelé à la plus grande vigilance sur le même réseau, invitant la population à suivre les conseils de la Protection civile et des services d’urgence. Les écoles et collèges resteront fermés dans la ville de Valence lundi, a annoncé de son côté la mairie, qui a également décrété la fermeture des bibliothèques municipales, parcs, jardins, marchés et cimetières pour la journée.
Colère des sinistrés
En milieu d’après-midi, les habitants de la côte ont tous reçu un message d’alerte demandant une « vigilance maximale au vu des alertes météo, dont le début est prévu à partir de 20 heures le 28/09/25 [dimanche] sur le littoral nord de Castellón et à 4 heures du matin le 29/09/25 [lundi] sur le littoral de Valence », précisent les services d’urgence.
Les inondations d’octobre 2024 avaient été provoquées par des pluies extrêmement abondantes, conséquence d’une goutte froide − dépression isolée à haute altitude, assez fréquente en automne sur la côte méditerranéenne espagnole − dont les effets sont renforcés par le changement climatique et l’importante urbanisation des zones touchées.
La catastrophe avait suscité la colère des sinistrés, qui avaient critiqué la gestion de l’alerte et des secours, sur fond de polémique entre le gouvernement central de gauche et les autorités régionales de droite sur les compétences des uns et des autres dans ces domaines. Depuis, des manifestations réunissent régulièrement des habitants qui reprochent à l’exécutif régional de ne pas les avoir prévenus suffisamment à l’avance du danger des pluies torrentielles.