Une fois de plus, les journalistes parlementaires espagnols ont décidé d’abandonner la salle de presse du Congrès des députés pour ne pas avoir à écouter davantage les diatribes d’un pseudo-journaliste du néo-média Estado de alarma TV (EDA TV) lancées à une porte-parole du parti de la gauche radicale Sumar, le mardi 10 juin. C’est devenu une habitude. Pas une semaine ne passe sans que les questions aux partis politiques ne virent à la provocation de la part d’agitateurs politiques munis de cartes de presse, grâce à leur collaboration avec des médias d’extrême droite.
« Il n’est pas nécessaire de faire de gros investissements pour mener la bataille culturelle sur les réseaux sociaux. Or, EDA TV, Libertad Digital, El Toro TV, Ok Diario sont avant tout des marques qui servent à donner un semblant de véracité à des contenus créés pour TikTok, X, Instagram ou YouTube », rappelle Miquel Ramos, auteur d’un essai sur la droite radicale en Espagne Des néoconservateurs aux néonazis (Fondation Rosa Luxemburg, 2021, non traduit).
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