Trois ans après l’invasion de l’Ukraine, la pression monte pour que l’Europe durcisse ses sanctions contre Moscou. Avec une question clé : peut-elle saisir les avoirs russes qu’elle a gelés, afin de financer la défense ukrainienne ? Une interrogation relancée depuis que Donald Trump a stoppé l’aide militaire à l’Ukraine et renforcé ainsi la menace russe.
En France, elle divise le monde politique, et sera au cœur d’un débat à l’Assemblée nationale, mercredi 12 mars, sur la base d’une proposition de résolution du député (Union des démocrates et indépendants) des Yvelines Laurent Mazaury et de son groupe (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, LIOT), qui appelle à renforcer le soutien à Kiev mais sans aller jusqu’à saisir les avoirs russes.
Un texte concurrent proposant, lui, de les utiliser, a été cosigné, lundi, par des députés écologistes, socialistes, macronistes et LIOT, dont le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, et Prisca Thevenot, ancienne porte-parole du gouvernement (de janvier à septembre 2024) de Gabriel Attal. Par ailleurs, en Europe, 140 lauréats du prix Nobel, dont Lech Walesa, Joseph Stiglitz, Orhan Pamuk et Patrick Modiano, ont aussi demandé aux Etats membres de saisir les actifs russes, dans une lettre ouverte publiée le 3 mars.
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