« Un potentiel début de justice », évoque avec prudence Diamantoula Kritikou, agricultrice et présidente du Syndicat agricole de la municipalité d’Amynteo (Macédoine de l’Ouest) en Grèce. Cette cultivatrice de vignes et de pêches a vu ses 2 400 euros annuels de subventions fondre à 1 800 euros entre 2017 et 2020. « L’organisme national chargé de ces aides nous avait alors parlé de décisions européennes, mais, progressivement, nous avons compris, avec ma coopérative, que ces fonds allaient en réalité à de faux agriculteurs », raconte-t-elle au Monde. Celle-ci explique aussi avoir, à l’époque, reçu des intimidations sous forme de contrôles et d’amendes répétés à la suite des signalements qu’elle avait déposées avec sa coopérative.
Chaque jour revêt son lot de témoignages et de nouvelles révélations de la presse grecque, depuis le 20 mai, après que le Parquet européen (European Public Prosecutor’s Office, EPPO) a annoncé mener des perquisitions à Athènes et en Crète dans le cadre d’une enquête sur « un système de fraude organisée » aux fonds de la politique agricole commune (PAC) revêtant un caractère « systématique » entre 2019 et 2024.
Il vous reste 78.83% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.