« Une vie digne » et un meilleur pouvoir d’achat. C’est ce que sont venus réclamer, pour l’essentiel, les 15 000 manifestants qui ont défilé à Athènes et Thessalonique, selon les chiffres de la police, à l’appel des principaux syndicats du public et du privé, mercredi 9 avril. Pendant vingt-quatre heures, la grève nationale a fait tourner au ralenti transports, entreprises, écoles, hôpitaux et administrations du pays.
« Avec mon mari, nos deux salaires ne nous font tenir que jusqu’au 20 du mois environ, raconte Effi Haliou, employée de banque venue manifester, avec son syndicat, devant le Parlement à Athènes. Pour nous, cela signifie dépenser au compte-gouttes pour les produits du quotidien et même pour de la nourriture. C’est ne pouvoir offrir à nos deux enfants aucune activité extrascolaire. »
Le pouvoir d’achat grec demeure l’un des plus bas de l’Union européenne (UE), juste devant celui de la Bulgarie, selon Eurostat. Et la modeste augmentation du salaire minimum, passé de 830 à 880 euros bruts au 1er avril, ne va guère suffire à atténuer les effets de l’inflation des prix de l’énergie et de l’alimentation que connaît le pays depuis l’invasion russe de l’Ukraine.
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