L’opposant guinéen Abdoul Sacko, enlevé mercredi 19 février à son domicile, en banlieue de Conakry, par des hommes « encagoulés », a été retrouvé « dans un état critique, torturé et abandonné par ses ravisseurs », ont annoncé jeudi ses avocats. L’enlèvement de M. Sacko, un des responsables des Forces vives de Guinée, une coalition de partis, de syndicats et d’ONG qui réclame un retour des civils au pouvoir, a suscité de vives protestations à travers le pays.
« Notre client a été retrouvé dans la soirée [de mercredi] par des paysans, dans un état critique, torturé et abandonné par ses ravisseurs en brousse […] dans la préfecture de Forecariah », au sud-est de la capitale, indiquent les avocats dans un communiqué. « Des dispositions ont été prises afin qu’il reçoive les soins primaires dans une clinique à Conakry », poursuit le document. « En attendant le rapport médical complet de cette clinique, notre client est placé en un lieu [sûr] pour des raisons de santé et de sécurité », affirment les avocats.
L’épouse d’Abdoul Sacko a raconté à l’Agence France-Presse (AFP) que des hommes « encagoulés » sont arrivés mercredi à leur domicile, « à 4 heures du matin », pendant sa prière. « Ils ont tout fait pour entrer, sans pouvoir ouvrir la porte. Ils ont défoncé le plafond pour rentrer.[…] On l’a giflé et jeté par terre. On l’a attaché et emporté », a-t-elle poursuivi.