Après cinq semaines passées à organiser, chaque mardi, une manifestation sur le pont Elisabeth de Budapest pour s’opposer aux mesures liberticides du gouvernement hongrois, dont la nouvelle loi interdisant la marche des fiertés du 28 juin dans la capitale, Akos Hadhazy ne s’attendait pas à un nouvel assaut contre le droit de se rassembler. Le matin du 22 avril, le député de l’opposition a découvert que le rassemblement prévu quelques heures plus tard, comme celui du 1er-Mai la semaine suivante, avait été interdit par la Cour suprême hongroise. Selon la plus haute autorité judiciaire du pays, ces événements seraient des « obstacles » au bon déroulement de la « vie quotidienne » de la ville.
« Comme sous le régime soviétique, les événements politiques sont interdits pour des raisons politiques », déclare, le même jour, en soupirant, l’élu sans étiquette de Zuglo, le 14e arrondissement de Budapest, en jean et veste de costume sombre, au milieu de tables vides dans l’arrière-salle d’un café de la capitale. Fatigué, il se rassure en se disant que ce énième obstacle prouve que le parti au pouvoir serait « dérangé » par sa désobéissance civile hebdomadaire, insiste-t-il. « Je vais continuer. »
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