L’idée a surgi un été, sur les bords de la mer Noire, au milieu des années 2000. Joseph Rossignol (Front de gauche), alors maire de Limeil-Brévannes, dans le Val-de-Marne, en vadrouille avec son pick-up et sa tente, s’arrête à Constanta, station balnéaire de Roumanie. En 2004, une ligne de transport un peu inhabituelle y a été inaugurée pour acheminer les touristes à la plage. Un téléphérique. La voilà, la solution !
L’élu se demandait comment désenclaver sa ville proche de Paris (15 kilomètres), mais en réalité loin de tout, car sans métro, sans RER. Ancien cadre de la SNCF, il savait qu’il fallait trouver moins coûteux qu’un métro ou un tram, options de toute façon inenvisageables vu la configuration de son territoire.
Plus de vingt ans auront été nécessaires avant que l’idée se concrétise. Il a fallu convaincre, affiner le tracé, négocier les survols, ajuster la loi, s’assurer que le projet survive aux bascules électorales. Samedi 13 décembre, à 11 heures, le premier téléphérique d’Ile-de-France doit transporter ses premiers passagers dans le ciel de la petite couronne entre Créteil-Pointe-du-Lac, le terminus de la ligne 8 du métro, et Villeneuve-Saint-Georges, en passant par les communes de Limeil-Brévannes et Valenton. Une révolution, pour les habitants. Certains des quartiers desservis sont parmi les plus défavorisés et enclavés de la métropole du Grand Paris.
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