La polémique agite les lycées d’Ile-de-France depuis la rentrée scolaire : le 2 septembre, des éditeurs de manuels cosignaient, aux côtés d’écrivains et d’enseignants, un texte dans Le Monde, s’émouvant de la fin du manuel scolaire dans les trois académies franciliennes, remplacé par une plateforme collaborative en forme de moteur de recherche, le site Pearltrees, où les contenus pédagogiques peuvent être consultés sous forme de petites pastilles (des « perles »).
Depuis la rentrée, la région Ile-de-France, dirigée par Valérie Pécresse (Les Républicains), a en effet décidé de baisser la subvention des manuels numériques, déployés à partir de 2019 dans les lycées qui en ont fait le choix, et de les remplacer par la plateforme Pearltrees. « Soixante-quinze pour cent des licences de manuels numériques achetés par la région aux éditeurs traditionnels n’ont jamais été ouverts par les élèves », justifie la présidente de la région Ile-de-France dans une tribune au Monde, mardi 9 septembre. La région se défend toutefois d’atteinte au livre physique : pour les lycées qui avaient choisi de conserver des manuels papier – 50 % d’entre eux, soit 250 000 lycéens –, ils continueront d’être achetés par la région quand de nouvelles classes ouvriront ou que les manuels seront abîmés.
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