Depuis la fin juillet, l’Iran est frappé par une vague de chaleur accompagnée d’une grave pénurie d’eau qui met à rude épreuve un réseau électrique déjà fragilisé – l’électricité étant en grande partie produite grâce à l’eau. Pour faire face à cette situation, les autorités décrètent de plus en plus fréquemment des jours fériés et ordonnent la fermeture des administrations afin d’économiser les ressources hydriques et électriques. Ainsi, mercredi 6 août, les administrations, les banques et les entreprises de la province de Téhéran ont été fermées en raison de la chaleur et des besoins en « gestion énergétique », ralentissant considérablement l’activité, notamment dans la capitale qui dénombre plus de 9 millions d’habitants (16 millions agglomération comprise). Les hôpitaux et les services d’urgence ne sont pas concernés par ces mesures.
Des fermetures similaires ont déjà eu lieu dans d’autres provinces le 30 juillet, notamment à Yazd, Qom et Semnan (centre), Hormozgan et Bouchehr (sud) ainsi que dans le Khouzistan (sud-ouest). À travers tout le pays, l’électricité est coupée un jour sur deux pendant au moins deux heures, parfois davantage. En revanche, aucune coupure d’eau n’a été annoncée pour le moment, ce qui accroît le stress des habitants. Par ailleurs, certaines compagnies de téléphonie mobile voient leur réseau sauter, faute d’alimentation électrique.
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