Arrêté le 26 avril 2016 à Téhéran, où il était venu participer à une conférence, le médecin irano-suédois, Ahmadreza Djalali, condamné à la peine de mort en 2017 pour espionnage, a passé plus de neuf ans derrière les barreaux de la prison d’Evin, faisant de lui le plus ancien des otages européens en Iran. Apparu très amaigri ces derniers mois, souffrant de plusieurs pathologies, ce spécialiste de la médecine de catastrophe, âgé de 53 ans, d’origine iranienne et naturalisé suédois pendant sa captivité, a été victime d’un arrêt cardiaque, dans la nuit du 8 au 9 mai.
« Il s’est senti très mal, mais il a dû attendre 7 heures, le lendemain matin, pour voir un médecin, à l’infirmerie », explique son épouse, Vida Mehrannia, qui vit à Stockholm, avec leurs deux enfants de 13 ans et 21 ans. Un cardiologue a finalement été appelé sur place, le 10 mai. Mais Ahmadreza Djalali n’a toujours pas pu subir d’électrocardiogramme et sa demande de transfert vers un hôpital a été rejetée. « Il se trouve dans une situation terrible », assure Mme Mehrannia, d’autant que le ton est monté entre Stockholm et Téhéran, ces derniers jours.
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