Depuis le retour des corps de Shiri Bibas et de ses deux jeunes enfants morts en détention à Gaza et l’annonce, par Israël, qu’ils avaient été exécutés à « mains nues » par leurs ravisseurs, Benyamin Nétanyahou entretient à dessein l’ambiguïté sur la poursuite de la guerre et l’avenir des négociations avec le Hamas, par médiateurs interposés, sur un nouveau cessez-le-feu. « Nous sommes prêts à reprendre des combats intenses à tout moment, nos plans opérationnels sont prêts », a menacé le premier ministre israélien lors d’un discours prononcé dimanche 23 février devant une promotion d’officiers, à Holon (centre), et retransmis en direct.
« Nous atteindrons entièrement les objectifs de la guerre, que ce soit par la négociation ou par d’autres moyens », a-t-il ajouté. Quelques heures plus tard, l’armée israélienne annonçait relever son « niveau d’alerte opérationnelle » autour de la bande de Gaza.
La veille déjà, Benyamin Nétanyahou avait ordonné in extremis le report de la libération de 620 prisonniers palestiniens, prévue dans le cadre de la première phase du cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Gaza depuis le 19 janvier. Leur remise en liberté devait avoir lieu après celle, intervenue un peu plus tôt, de six otages israéliens relâchés par le Hamas. La mise en scène désormais rituelle de la libération de cinq d’entre eux, sur des estrades au milieu d’hommes en armes et de la foule, s’est accompagnée cette fois d’une vidéo particulièrement cruelle diffusée après coup.
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