D’abord l’armée de l’air et ses pilotes. Puis des officiers de la marine, des unités de blindés, des troupes de parachutistes et des forces spéciales. Désormais, aussi, des hauts cadres des services de renseignement (Mossad et Shin Bet). Depuis jeudi 10 avril, des milliers de réservistes et de retraités des différents corps de l’armée ou des services de sécurité israéliens s’expriment à travers des lettres ouvertes publiées dans la presse pour dénoncer l’impasse de la stratégie du gouvernement Nétanyahou dans la guerre menée contre le Hamas à Gaza, singulièrement depuis la fin du cessez-le-feu, le 18 mars, et la reprise des opérations militaires.
« Nous, aviateurs en réserve et à la retraite, exigeons le retour immédiat des otages, même au prix d’une cessation immédiate des hostilités », indique le texte rendu public par les réservistes. « La guerre sert principalement des intérêts politiques et personnels, et non des intérêts sécuritaires, soulignent les signataires. Seul un accord peut ramener les otages en toute sécurité. La pression militaire conduit principalement à la mort des otages et à la mise en danger de nos soldats. » Cinquante-neuf otages, dont 24 seraient toujours vivants, sont encore retenus en captivité à Gaza par le Hamas dans des conditions extrêmement difficiles. Au moins 1 613 Palestiniens ont été tués après la rupture du cessez-le-feu, portant à près de 51 000 le nombre de morts à Gaza en riposte à l’attaque terroriste du 7 octobre 2023, selon les chiffres communiqués par le ministère de la santé du Hamas.
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