Lors d’un conseil des ministres, le gouvernement israélien a voté, lundi 4 août, à l’unanimité en faveur du limogeage de la procureure générale d’Israël, Gali Baharav-Miara, une critique virulente du premier ministre, Benyamin Nétanyahou. Le ministre de la justice, Yariv Levin, a adressé une lettre à Mme Baharav-Miara, l’avertissant qu’elle « ne devait pas chercher à s’imposer à un gouvernement qui n’a pas confiance en elle et ne peut pas travailler efficacement avec elle ».
Mais cette décision a été immédiatement suspendue par la Cour suprême, après que des recours ont été formulés par le parti d’opposition Yesh Atid ainsi que par des ONG devant la plus haute instance judiciaire pour en stopper l’application. La Cour a donc émis une injonction suspendant la décision et empêchant le gouvernement de nommer un remplaçant. Les recours seront examinés dans un délai de trente jours, ont précisé les juges suprêmes.
Pour Gali Baharav-Miara, Nétanyahou en situation de « conflit d’intérêts »
Mme Baharav-Miara est en conflit avec le gouvernement, contestant la légalité de certaines décisions prises par M. Nétanyahou, notamment sa tentative, en mai dernier, de limoger le chef du Shin Bet, les services de renseignement intérieur, Ronen Bar.
La procureure générale de l’Etat, qui est aussi conseillère juridique du gouvernement, lui avait pourtant interdit de le limoger, arguant que M. Nétanyahou était en situation de « conflit d’intérêts ». En cause : une enquête du Shin Bet diligentée par M. Bar et visant des proches de M. Nétanyahou soupçonnés d’avoir touché des pots-de-vin du Qatar.
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