Dans les mots des responsables universitaires israéliens, l’inquiétude est de plus en plus palpable face aux initiatives de boycott de l’Etat hébreu qui se multiplient à travers le monde. Un mouvement né en réaction à l’anéantissement de la bande de Gaza par l’armée israélienne, à la suite de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. « Nous sommes face à un taux de croissance exponentiel » des dénonciations des partenariats universitaires, a alerté, devant la Knesset (le Parlement israélien), le 10 septembre, Emmanuel Nahshon, un diplomate chargé d’assister les universités israéliennes dans leurs relations internationales, en parlant d’une « menace stratégique » pour l’Etat hébreu.
Des invitations de chercheurs israéliens à des séminaires internationaux sont annulées. Des communications dans des colloques sont reportées sine die. Des associations professionnelles débattent de la récusation de collègues venus de Jérusalem ou de Tel-Aviv. Des projets impliquant des universités israéliennes sont ajournés. Une trentaine d’établissements d’enseignement supérieur européens, notamment aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie et en Espagne, ont, de façon plus spectaculaire, mis fin à tous leurs projets avec des partenaires israéliens. « Il s’agit d’un virus qui se propage d’un campus à l’autre, principalement en Europe, mais aussi dans le monde entier », a relevé le patron de la conférence des présidents d’université, Daniel Chamovitz, devant les députés.
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