L’Italie progressiste avait une occasion de se compter. L’échec est patent. Alors que la législature qui a vu arriver à la présidence du conseil la figure d’extrême droite Giorgia Meloni est entrée dans sa seconde moitié, sans que le socle électoral de la coalition se soit érodé, les principales forces d’opposition ont perdu leur pari. Lundi 9 juin, à la fermeture des bureaux de vote ouverts la veille, les référendums d’initiative populaire sur le droit du travail et l’accès à la citoyenneté, voulus par l’opposition, n’ont pas réuni suffisamment de votants pour que leurs résultats soient validés, le taux de participation étant resté bien inférieur au quorum, fixé à 50 % des inscrits plus une voix. A la sortie des urnes, la participation pour l’ensemble des scrutins plafonnait à moins de 30,6 %.
Les Italiens étaient invités à s’exprimer sur cinq questions distinctes. Trois d’entre elles visaient à revenir sur des mesures législatives ayant retiré des garanties aux employés en cas de licenciement ou ayant facilité, pour les employeurs, l’usage des contrats à durée déterminée. Un autre référendum renforçait les responsabilités des entreprises donneuses d’ordre en cas d’accident du travail dans le cadre de sous-traitances, une problématique récurrente en Italie et très présente dans les médias.
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