Tripoli n’en a pas fini avec la guerre des milices. Du lundi 12 mai au soir jusqu’au petit matin le lendemain, la capitale libyenne a été secouée par de violents combats entre plusieurs groupes armés qui se partagent habituellement le contrôle de la ville. Les affrontements ont éclaté après l’annonce de la mort d’Abdel Ghani Al-Kikli, dit « Gheniwa », chef de l’Appareil de soutien à la stabilité (SSA), considéré comme la plus puissante milice de Tripoli. D’après les secouristes du Centre de médecine d’urgence et de soutien, cités par l’Agence France-Presse (AFP), « six corps ont été récupérés sur les lieux des affrontements autour d’Abou Salim », un quartier populaire.
La capitale, régulièrement secouée par des affrontements armés, n’avait pas connu une telle flambée de violences depuis l’été 2023. Comme à chaque poussée de fièvre entre milices, la population se trouve prise en étau par les batailles urbaines. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent des scènes nocturnes de tirs d’armes lourdes, des panaches de fumée noire s’élevant au milieu de quartiers résidentiels, ainsi que des hommes armés et des véhicules blindés dans les rues de la ville. Aucun bilan n’a été diffusé, mais plusieurs médias locaux rapportent des blessés.
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