La Nouvelle-Calédonie retient son souffle, à la veille d’un congrès extraordinaire du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) qui pourrait replonger l’archipel dans l’incertitude et dont l’issue ne fait guère de doute. Samedi 9 août, c’est à la tribu de La Conception, qui l’a vu naître il y a quarante et un ans, que le FLNKS a donné rendez-vous à ses membres pour statuer sur l’accord de Bougival, signé le 12 juillet.
Un accord aussitôt qualifié d’« historique » par le président de la République, Emmanuel Macron, mais très vite décrié sur le Caillou, et ce des deux côtés de l’échiquier politique, tant les positions sont tranchées depuis les violences de 2024. Mais si le travail d’explication par les signataires à leur retour à Nouméa semble avoir porté ses fruits côté non indépendantiste, les membres de la délégation du FLNKS n’ont même pas eu le temps de se rendre sur le terrain : leurs signatures ont été immédiatement retoquées par leurs propres instances. Le 31 juillet, le député Emmanuel Tjibaou, qui conduisait la délégation, a donc annoncé lui-même le rejet du texte par le parti dont il est le président, l’Union calédonienne.
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