La cérémonie d’ouverture de la 27e Fête du cerf et de la crevette de Boulouparis, à une heure de Nouméa, est un joyeux syncrétisme néo-calédonien. Ukulélé et couronne de fleurs sur la tête, le groupe polynésien Taratoni joue des valses tahitiennes et reprend des classiques caldoches. Sur la natte en fibres de pandanus disposée par terre pour la coutume de bonjour, geste qui consiste dans la tradition kanak à se présenter aux responsables coutumiers « gardiens de l’endroit », les représentants du Sénat coutumier et de l’aire coutumière Xârâcùù (nom en langue vernaculaire de la région dont dépend Boulouparis) ont déposé une igname, tubercule sacré, et une monnaie kanak, objet particulièrement précieux, signe de l’importance accordée à la visite de Manuel Valls, le ministre des outre-mer. Ce dernier effectue sa troisième visite en Nouvelle-Calédonie : les négociations sur l’avenir de l’archipel doivent reprendre lundi 5 mai.
Juste à côté, en plus des habituelles étoffes qui symbolisent le lien qui s’établit entre les visiteurs et leurs hôtes, les éleveurs de la région ont placé des fers à marquer le bétail, que tout Néo-Calédonien d’origine européenne né sur une station d’élevage possède, au même titre que le chapeau et le fouet. Les fers ont été forgés en forme de « M » et de « V », les initiales de Manuel Valls.
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