Un nouveau congrès décisif, avant des discussions politiques à Paris que le premier ministre, François Bayrou, souhaite relancer : le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) se réunit samedi 25 et dimanche 26 janvier. Enverra-t-il Christian Tein, aux côtés des responsables indépendantistes et non-indépendantistes de la Nouvelle-Calédonie, sous les ors des palais de la République ? L’idée est soutenue avec obstination par la Cellule de coordination des actions de terrain, la CCAT, à l’origine de la mobilisation contre le dégel du corps électoral qui a dégénéré en insurrection le 13 mai 2024. La CCAT et son chef, « Bichou » Tein, ont fait leur entrée au Front fin août, lors d’un congrès extraordinaire qui restera dans l’histoire.
Après vingt ans « d’animation tournante » entre ses quatre composantes historiques, les modérés de l’Union progressiste en Mélanésie (UPM) et du Parti de libération kanak (Palika) d’un côté, les plus radicaux de l’Union calédonienne (UC) et du Rassemblement démocratique océanien (RDO) qui réclament l’indépendance pour 2025 de l’autre, le FLNKS se choisissait alors un président en la personne de Christian Tein. Celui-ci est placé en détention provisoire dans l’Hexagone depuis juin pour son rôle de commanditaire présumé des violences qui ont dévasté Nouméa. Sa nomination ne faisait déjà pas l’unanimité au sein du FLNKS, dont l’unité est depuis mise sous tension. Elle a provoqué un véritable tollé chez les non-indépendantistes dans les rangs desquels Tein, qualifié de « terroriste », fait figure d’épouvantail.
Il vous reste 68.29% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.