L’Ouganda a déclaré, samedi 26 avril, la fin d’une épidémie du virus Ebola qui a fait deux morts depuis la fin du mois de janvier dans le pays, quarante-deux jours après la sortie de l’hôpital du dernier patient confirmé. Ce pays de la région des Grands Lacs était touché pour la sixième fois par cette fièvre hémorragique virale, qui présente six souches différentes, dont trois (Bundibugyo, Soudan, Zaïre) ont déjà provoqué de grandes épidémies.
« L’épidémie actuelle de maladie à virus Ebola-Soudan est officiellement terminée », a déclaré sur X le ministère de la santé ougandais. « Cela fait suite à quarante-deux jours sans nouveau cas depuis la sortie du dernier patient confirmé, le 14 mars », a-t-il ajouté.
Douze cas de la souche Ebola-Soudan avaient été confirmés, et deux cas probables avaient été recensés depuis l’annonce de l’épidémie fin janvier. Elle a fait deux morts, un enfant de 4 ans et un infirmier. Deux morts « probables » ont également été enregistrées, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Dix personnes se sont rétablies de l’infection. Au total, 534 personnes ont été identifiées comme ayant été en contact avec les cas confirmés et probables et ont fait l’objet d’une surveillance étroite », a souligné l’OMS dans un communiqué.
Vaccin expérimental contre la souche Soudan
Il n’existe actuellement pas de vaccin contre Ebola-Soudan. Mais un essai de vaccin contre cette souche avait été lancé début février en Ouganda, « en un temps record » selon le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Le contexte international avait aussi représenté un défi. Début mars, les Nations unies avaient lancé un appel pour lever 11,2 millions de dollars (9,82 millions d’euros) pour faire face à cette épidémie, après que les Etats-Unis ont annoncé l’arrêt de l’essentiel de leur aide humanitaire.
La transmission humaine d’Ebola se fait par les fluides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, des vomissements, des saignements et des diarrhées. Les personnes infectées ne deviennent contagieuses qu’après l’apparition des symptômes, après une période d’incubation allant de deux à vingt et un jours. Toutes souches confondues, ce virus a fait plus de 15 000 morts en Afrique depuis 1976.