Réfugié dans la région de Mawassi, qui s’étire le long du rivage, dans le sud de la bande de Gaza, Ahmed Rashad, père de cinq enfants, doit marcher 5 km sous une chaleur suffocante pour atteindre un robinet d’eau douce. Il fait partie des Gazaouis vivant dans des zones difficilement accessibles aux camions-citernes humanitaires, à cause du danger lié aux opérations militaires israéliennes. « Dès 7 heures du matin, il faut se concentrer sur la recherche d’eau. J’emmène mon fils de 13 ans. Je porte deux gallons de 20 litres, lui un de 10. Le plus dur, c’est l’aller : que de la montée ! Au retour, on est tellement assoiffés qu’on vide deux à trois litres d’eau », raconte Ahmed, 42 ans, épuisé par quatorze mois de vie sous tente.
Des centaines de milliers de Gazaouis comme lui luttent quotidiennement pour trouver de l’eau pour boire et cuisiner. Un parcours du combattant qui peut s’avérer mortel. Le 12 juillet, à Nousseirat, dans le centre du territoire palestinien, sept enfants qui attendaient de remplir leur bouteille près d’un camion-citerne ont péri dans un tir israélien. L’Etat hébreu a plaidé l’« erreur technique ».
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