Un long tête-à-tête avec Vladimir Poutine, sans témoins : Steve Witkoff a bénéficié d’un privilège rare lors de son déplacement à Moscou, le 11 février. Objectif premier du voyage, effectué à bord de son avion privé : ramener Marc Fogel, enseignant américain détenu en Russie. « La rencontre s’est terminée, j’ai regardé ma montre et ça faisait près de trois heures trente qu’on était là, a expliqué plus tard l’envoyé spécial de Donald Trump sur la chaîne CBS. Cela suggère, je l’espère, que beaucoup de bonnes choses ont été accomplies. »
Steve Witkoff devait participer, mardi 11 mars en Arabie saoudite, aux discussions avec les négociateurs ukrainiens dépêchés par Volodymyr Zelensky, pour fixer le cadre d’un cessez-le-feu. Mais pris par son autre dossier, celui des otages aux mains du Hamas, il sera au même moment au Qatar, laissant la conduite des discussions au secrétaire d’Etat, Marco Rubio, et au conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz. « C’est un homme occupé ces jours-ci », a noté Marco Rubio dans l’avion. La promotion de Steve Witkoff dit beaucoup de la diplomatie transactionnelle voulue par Donald Trump. Celui-ci l’a désigné d’abord comme envoyé spécial pour le Moyen-Orient – une place occupée pendant le premier mandat (2017-2021) par le gendre du président, Jared Kushner – avant de l’impliquer aussi dans le dossier ukrainien.
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