La ligne d’arrivée n’est pas celle que pronostiquaient depuis des mois les instituts de sondage. Donné favori du premier tour de l’élection présidentielle qui s’est tenue dimanche 18 mai en Pologne, le maire libéral pro-européen de Varsovie, Rafal Trzaskowski, est certes arrivé en tête du scrutin avec 31 % des voix selon 95 % des bulletins dépouillés lundi matin, mais il est désormais talonné par son rival. Soutenu par le parti nationaliste-conservateur Droit et justice (PiS), Karol Nawrocki, un admirateur de Donald Trump, a obtenu 29,8 % des suffrages.
La surprise est de taille tant les prévisions tablaient sur un écart beaucoup plus important, ce qui laisse entrevoir un second tour, le 1er juin, très disputé entre ces deux finalistes. Les reports de voix s’annoncent en outre extrêmement compliqués pour chacun des camps.
La deuxième surprise est venue du score exceptionnellement élevé de l’extrême droite, divisée entre le parti libertarien nationaliste Konfederacja, de Slawomir Mentzen (14,9 %) et le candidat royaliste et ouvertement antisémite, Grzegorz Braun (6,4 %). Cette poussée est surtout criante chez les 18-29 ans qui ont, pour 41 % d’entre eux, mis un bulletin dans l’urne en faveur de ces candidats (36 % pour le premier, 5 % pour le second).
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