A 21 heures, les deux camps ont crié victoire, mais les quartiers généraux des deux candidats faisaient preuve du même enthousiasme mitigé. Un score de 50,3 % pour Rafal Trzaskowski et de 49,7 % pour Karol Nawrocki : malgré une différence de 0,6 point – donc bien inférieure à la marge d’erreur – dans les sondages de sortie des urnes conduits par l’institut Ipsos, le maire de Varsovie n’a pas hésité à proclamer sa victoire, affirmant vouloir « réduire la fracture du pays » et être « le président de tous les Polonais ». « L’expression “sur le fil du rasoir” restera durablement dans le vocabulaire polonais », a-t-il ajouté, en référence aux caractères serrés des résultats, prédits depuis des semaines par les sondages.
Plusieurs de ses partenaires de la coalition libérale (chrétiens-démocrates, gauche) qui avait remporté les élections législatives du 10 octobre 2023 ont également fait preuve d’imprudence, en le félicitant immédiatement. Devant le palais présidentiel, à proximité de la vielle ville de Varsovie, une modeste scène de liesse a pris forme spontanément, portée par une centaine de sympathisants du candidat centriste. Aux micros des journalistes, néanmoins, la plupart d’entre eux « croisaient les doigts » ou « priaient » pour que le résultat ne s’inverse pas.
Il vous reste 80.59% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
