Quelques jours après avoir signé, le 12 juillet, l’accord de Bougival sur le futur statut de la Nouvelle-Calédonie, le ministre des outre-mer, Manuel Valls, a pu en mesurer les échos en Polynésie française, où il s’est rendu du 15 au 22 juillet. Des échos assourdis cependant, car, sur l’archipel, terre très métissée, le nomadisme politique reste important, avec un vote traditionnellement clanique, influencé par le maire, la famille ou même les Eglises. Mais le combat politique des indépendantistes du Front de libération nationale kanak et socialiste a toujours été suivi de près par leurs homologues du Tavini huiraatira.
Les élus indépendantistes radicaux polynésiens voient dans le projet d’« Etat de la Nouvelle-Calédonie » un simple assouplissement de la position de la France, eux qui réclament aussi, sans succès, un processus de décolonisation. « L’Etat continue à camper sur ses positions et l’on va également camper sur nos positions, estime ainsi Antony Géros, président (Tavini huiraatira) de l’Assemblée de la Polynésie française depuis 2023. Mais la petite fenêtre d’espoir qu’il a ouverte montre que l’idée fait son chemin », s’est-il réjoui.
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