Rassemblée face au bâtiment de la mairie dans le centre de Bucarest, une foule compacte a fêté, jusque tard dans la nuit de dimanche 18 à lundi 19 mai, la victoire du maire centriste et pro-européen, Nicusor Dan, au second tour de la présidentielle, avec près de 54 % des suffrages contre 46 % pour son rival, le nationaliste d’extrême droite George Simion. Ce sursaut s’explique par la forte mobilisation intervenue au second tour en vue de faire barrage à M. Simion, avec un taux de participation frisant les 65 %, contre seulement 53 % au premier tour.
Accueillie avec soulagement par ses partisans après des heures de suspense, la victoire de M. Dan confirme l’orientation « euroatlantiste » de ce pays du littoral de la mer Noire, dont le rôle est crucial pour la sécurité de l’Europe face à la menace russe. Elle marque un tournant majeur dans une élection très tendue, perçue par beaucoup de Roumains comme l’expression d’un choix géopolitique entre l’Est et l’Ouest.
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