« L’odyssée de Gaspar Noé en Russie. » Voilà comment le distributeur russe Arthouse et le magazine Moskvichka ont commenté la visite, en août 2024, du cinéaste français à Moscou, avant d’immortaliser le rendez-vous par une photo sur la place Rouge. Le réalisateur d’Irréversible (2002), se disant « très heureux d’être à Moscou », s’était rendu dans la capitale russe pour fêter l’anniversaire de Kristina Potupchik, éditrice et propagandiste financée par le Kremlin, et présenter son film Vortex (2021) au public moscovite.
Alors que la guerre en Ukraine entre dans sa quatrième année, la Russie demeure l’un des plus importants débouchés pour les films français dans le monde. En 2023, le pays était même le premier marché pour les productions hexagonales, avec 7,1 millions d’entrées, soit 21,7 millions d’euros de recettes. En 2024, la Russie a rétrogradé, mais se classe deuxième, derrière l’Allemagne, avec au moins soixante films français distribués et 3,7 millions de billets vendus, selon les chiffres rendus publics en janvier par Unifrance, l’association qui œuvre, sous la tutelle des ministères de la culture et des affaires étrangères, au rayonnement des films français à l’étranger.
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