Alors que la saison des baies bat son plein dans les forêts suédoises, Björn Hellman, président de la fédération des entreprises d’alimentation, se désole : « Les bois regorgent de myrtilles, d’airelles et de plaquebières (mûres blanches), mais il n’y a personne pour les ramasser. La cueillette atteint 10 % des volumes collectés habituellement. » Selon M. Hellman, plusieurs compagnies sont obligées de licencier des salariés permanents. En cause : une décision de l’agence de l’immigration, qui a refusé d’accorder des visas à 2 397 travailleurs saisonniers thaïlandais, après une série de scandales ayant révélé les pratiques frauduleuses de plusieurs sociétés qui les employaient.
Seuls sont autorisés à venir de Thaïlande cette année 83 cueilleurs recrutés par la compagnie Ferus Berry, qui a établi son camp de base à Munkfors, petite bourgade à 350 kilomètres à l’ouest de Stockholm. Ils sont arrivés le 1er août et repartiront le 4 octobre. Ils auront alors gagné 27 677 couronnes (3 700 euros) brut par mois, assure Erik Kugrinas, le patron lituanien de l’entreprise. Il prend en charge leur hébergement, leurs repas et les transports ; eux paient le billet d’avion entre Bangkok et Stockholm.
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