Le rappeur Yasin, 27 ans, se produira-t-il au festival Trädgården, à Kristianstad, au sud de la Suède, les 29 et 30 août ? Après plusieurs séjours en prison pour divers délits, l’artiste hip-hop suédois, absent de la scène depuis neuf ans, pourrait y faire son grand retour cet été. Un premier concert, programmé le 31 mai à Umeå, dans le nord du pays, a dû être annulé au dernier moment après l’arrestation par la police, quelques heures auparavant, de deux jeunes qui prévoyaient de le tuer le soir même. Si l’identité des suspects n’a pas été révélée, le lien avec le milieu de la criminalité organisée liée au narcotrafic a immédiatement été établi, tant Yasin est l’incarnation même du gangsta rap, aujourd’hui mis en cause dans la vague de violence qui secoue le pays nordique.
Né aux Etats-Unis dans les années 1980, ce genre qui puise ses racines dans la culture des gangs de rue, a connu un succès fulgurant en Suède à compter de 2015, alors qu’au même moment, les affrontements entre bandes rivales et les meurtres par armes à feu augmentaient aussi fortement. Ce succès musical fait polémique dans le royaume scandinave, où forces de l’ordre et responsables politiques dénoncent la « romantisation de la violence ».
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