Près de 900 pages, réparties sur onze chapitres, relatant dans le détail les liens du parti des Démocrates de Suède (SD) avec la mouvance néonazie et ses efforts, à partir du milieu des années 1990, pour s’en détacher. En commandant un « livre blanc » sur son passé à l’historien des idées Tony Gustafsson, la formation d’extrême droite, née en 1988 et alliée de la coalition libérale conservatrice depuis 2022, espérait mettre un terme, une fois pour toutes, aux débats sans fin sur son héritage nauséabond et montrer qu’elle n’a rien à cacher, alors qu’elle ambitionne d’entrer au gouvernement après les prochaines législatives, en septembre 2026.
Prêt depuis un an, le document a été rendu public, jeudi 26 juin, dans le cadre d’une opération de communication savamment orchestrée ayant débuté, deux jours plus tôt, sur la scène du festival politique d’Almedalen, organisé chaque année, au début de l’été, sur l’île de Gotland. Dans un discours, le leader des SD, Jimmie Akesson, qui a remporté 20,5 % des voix en 2022, commence par dénoncer l’antisémitisme, en plein essor en Suède, depuis les attaques terroristes perpétrées par le Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. Il accuse d’abord « la gauche », avant de créer la surprise, en demandant pardon aux juifs suédois, « personnellement et au nom des Démocrates de Suède ».
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