Vont-ils oser ? Depuis le mois d’avril, plusieurs des géants suédois de l’industrie forestière menacent de renoncer, au moins temporairement, à la certification du Forest Stewardship Council (FSC), l’organisme qui délivre les labels de gestion durable du bois. Ils lui reprochent d’imposer des règles trop strictes, freinant leur production, alors même que les ONG et de nombreux chercheurs alertent sur l’état des forêts suédoises, surexploitées et qui absorbent près de 40 % de CO2 de moins qu’il y a trente ans.
« Ce n’est pas une décision facile à prendre, mais elle est nécessaire si nous voulons atteindre nos objectifs en matière de durabilité et de climat et, en même temps, respecter nos engagements envers nos clients », écrivait, début avril, Jonas Martensson, patron de SCA (Svenska Cellulosa Aktiebolaget), dans une lettre adressée au secrétaire général du FSC, Subhra Bhattacharjee.
Avec 2,7 millions d’hectares de forêt, le groupe est le premier propriétaire forestier privé d’Europe. En 2024, son chiffre d’affaires a atteint 20 milliards de couronnes (1,9 milliard d’euros) et ses profits ont augmenté de 35 %.
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