Le barreau central de Syrie, situé dans le centre de Damas, fourmille d’avocats. Après la chute de Bachar Al-Assad, le 8 décembre 2024, il a fallu moins de dix jours au nouveau pouvoir syrien dirigé par les islamistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) pour renouveler le conseil de l’ordre. Sous la houlette du bâtonnier Ahmed Mohamed Al-Douran, les onze membres du conseil de l’ordre libre, qui officiait depuis 2017 sous l’autorité de HTC dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest du pays, ont été dépêchés à Damas pour remplacer l’ancien conseil, élu sous la supervision du Baas, l’ex-parti unique désormais dissous.
« Nous sommes venus ici, sur ordre de la révolution, pour faire tomber le régime Al-Assad et le conseil de l’ordre. La majorité de ses anciens membres sont des criminels, des corrompus, qui ont été nommés par le parti Baas. Nous avons gelé leur travail jusqu’à la fin des enquêtes les concernant », dit Iskander Hussein, un avocat originaire de Maarat Al-Numan et l’un des membres du nouveau barreau, qui représente les 55 000 avocats exerçant en Syrie. Au fond de son bureau se trouve un lit simple où il passe désormais ses nuits, loin de sa famille restée à Idlib.
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