Alors que la France a cherché ces derniers mois à mobiliser les autres Etats membres à tradition rurale contre l’accord UE-Mercosur, avec l’idée de coaliser une minorité de blocage au Parlement européen et empêcher la ratification du traité de libre-échange, l’Espagne, deuxième plus grand pays d’Europe en superficie agricole, pousse, au contraire, pour accélérer son entrée en vigueur.
En déplacement en Uruguay et au Paraguay mardi 22 et mercredi 23 juillet, le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, a plaidé en faveur de l’accord signé, à la fin de 2024, entre les quatre pays membres du Mercosur – Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay – et la Commission européenne, en rappelant le contexte actuel de fortes tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump.
« Nous devons éviter une guerre commerciale, mais si elle se produit, l’Europe doit être à la hauteur, a-t-il argumenté le 23 juillet. L’entrée en vigueur de l’accord UE-Mercosur est fondamentale d’un point de vue économique, mais aussi en tant que message politique en faveur de la création de partenariats et de grandes communautés, et de la défense d’un ordre multilatéral », a-t-il ajouté, à Asuncion, où il a signé deux mémorandums de coopération avec le Paraguay, en matière culturelle et en faveur de la migration circulaire.
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