Plus de 3 500 habitants ont été évacués, samedi 26 et dimanche 27 juillet, en périphérie de Bursa, grande ville industrielle du nord-ouest de la Turquie où les pompiers tentent toujours de stopper la progression de deux incendies faisant rage depuis plus de vingt-quatre heures.
« Un total de 3 515 de nos citoyens ont été évacués et conduits en lieux sûrs », a déclaré le ministre de l’agriculture et des forêts turc, Ibrahim Yumakli, précisant que 2 300 pompiers et secouristes ont combattu les flammes dimanche au milieu de rafales de vent.
Plus de 850 véhicules, six avions et quatre hélicoptères ont été déployés dans la zone, où le mercure continuera de frôler les 40 °C en journée ces prochains jours, a ajouté le ministre sans préciser la superficie de forêt et de végétation déjà partie en fumée aux portes de la quatrième ville du pays.
Un pompier combattant les flammes est décédé des suites d’une crise cardiaque samedi soir, et trois personnes sont mortes dimanche dans l’accident d’un camion-citerne utilisé pour lutter contre l’un des deux incendies, a annoncé le gouvernorat de Bursa. Mercredi, 10 ouvriers forestiers et secouristes bénévoles avaient déjà péri, prisonniers d’un violent feu de forêt 150 km plus à l’est.
Appel à la vigilance
Un autre incendie dans la province rurale de Karabük (nord), la plus boisée du pays, résiste depuis cinq jours aux efforts des pompiers qui ont dû évacuer plus de 1 800 habitants. D’après plusieurs médias turcs, les flammes s’étendaient au début du week-end sur plusieurs dizaines de kilomètres, dans cette province couverte à 72 % de forêts où le relief escarpé complique la tâche des pompiers.
Face à la canicule et à la sécheresse qui frappent de larges pans du pays, les autorités ont de nouveau appelé dimanche à la vigilance, prévenant que la situation resterait critique jusqu’en octobre sur le front des incendies.
Plus de 3 000 feux se sont déclarés depuis le début de l’été à travers le pays, a affirmé le président turc, Recep Tayyip Erdogan. « Brûler une forêt est comme tirer avec une arme sur notre patrie », a déclaré le ministre de l’agriculture et des forêts, promettant que les hectares de forêts brûlés seraient replantés au plus tôt.