« Très mécontent », « en colère » ou « déçu ». Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a régulièrement exprimé sa frustration par rapport au président russe, Vladimir Poutine, et son refus de tout compromis en vue d’une paix négociée en Ukraine. Plus ces commentaires s’accumulent, et plus le président américain devient le traducteur de sa propre impuissance, de son immobilisme.
L’entrée d’un escadron de drones dans l’espace aérien polonais, mardi 9 septembre, représente un défi et un test sans précédent pour l’Alliance transatlantique (OTAN) et l’administration américaine. Dans la nuit, pendant que les Européens étaient en gestion de crise sécuritaire, Donald Trump dînait avec ses plus proches conseillers chez Joe’s, restaurant de grillades et de fruits de mer, non loin de la Maison Blanche. Une sortie censée illustrer la sécurité retrouvée à Washington. « Il se passe quoi avec la Russie qui viole l’espace aérien de la Pologne avec ses drones ? C’est parti ! », a-t-il lancé, jeudi matin, de façon cryptique sur son réseau Truth Social. « Parti » ? Le président a déjà multiplié les avertissements et les ultimatums – généralement de « deux semaines » – jamais suivis d’effets.
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