De longues accolades, des poignées de mains viriles et toujours un bon mot pour détendre les visages crispés. La scène fait penser à un meeting de campagne. A ceci près qu’elle se déroule à Izioum, petite ville du Donbass à une cinquantaine de kilomètres du front, et que l’assistance est essentiellement composée de soldats ukrainiens en treillis.
Ces hommes, membres de différentes brigades déployées dans le secteur, ont été rassemblés aux côtés de piles de drones, d’antennes Starlink et de générateurs électriques. Des équipements dernier cri financés par l’ancien président ukrainien Petro Porochenko (2014-2019), venu en personne, ce 13 janvier, les livrer aux combattants.
« Mon objectif n’est pas seulement de leur fournir les équipements dont les soldats ont besoin, mais aussi de les recharger en énergie. Malgré les sourires qu’ils font quand ils me rencontrent, je vois qu’ils sont épuisés », confie l’ancien chef d’Etat, qui affirme rencontrer ainsi une dizaine de brigades chaque semaine, quand il n’est pas à Kiev, où il siège comme député à la Verkhovna Rada, le Parlement ukrainien, ou à l’étranger, où il rencontre des dirigeants occidentaux et cultive ses réseaux.
A propos de Donald Trump, qu’il a rencontré en 2017 quand ils étaient tous deux présidents, Petro Porochenko se dit persuadé que son retour à la Maison Blanche est une opportunité pour l’Ukraine, rappelant que c’est sous son premier mandat que Washington a commencé à fournir à Kiev des armes létales. « Nous devons trouver les bons arguments avec Trump. Il s’agit aussi de l’intérêt des Etats-Unis et de leur réputation dans le monde. C’est pour ça que tout est possible », affirme l’ex-président ukrainien.
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