Examen passé avec mention. Ainsi peut se résumer le passage du nouveau premier ministre canadien, Mark Carney, dans le bureau Ovale, mardi 6 mai. Aux côtés de l’imprévisible Donald Trump, cette visite constituait un test de crédibilité et de caractère pour le dirigeant, lui dont le succès électoral s’est bâti sur une affirmation de la fierté et de l’indépendance canadiennes face aux méthodes brutales de la Maison Blanche.
« Excellent débatteur » et « personne très talentueuse » : Donald Trump a eu des mots aimables à l’attention de son invité, qui lui a rendu la pareille, en saluant un « président transformationnel ». Il fut demandé à l’hôte du jour s’il attendait une concession de la part d’Ottawa. « Une concession ? L’amitié. » La courtoisie était de mise. Elle demeura au fil de cet exercice public, malgré les inévitables questions sur l’annexion du Canada par les Etats-Unis, suggérée ces derniers mois par le président républicain. Celui-ci évoqua à nouveau une frontière « dessinée artificiellement » et les bénéfices fiscaux que tireraient les Canadiens, si leur pays devenait le cinquante et unième Etat américain.
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