Accusé d’inaction depuis le vote du budget début février, le premier ministre, François Bayrou, commence à décliner le « programme de travail du gouvernement » par un dossier qu’il met en avant depuis sa prise de fonctions à Matignon : l’éducation. En déplacement avec la ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne, dans une école de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) vendredi 28 mars, le premier ministre a annoncé une importante réforme de la formation des enseignants, ainsi que sa volonté d’amorcer « une reconquête de l’écrit » à l’école. Un plan d’actions doit être proposé d’ici à trois mois sur ce volet par la ministre qui s’appuiera sur un groupe de travail présidé par l’écrivain Erik Orsenna.
La « baisse de niveau des élèves » doit « exiger un effort de reconstruction et de refondation » de l’école, même si « l’état des finances publiques est tout sauf facile », affirme le premier ministre, lui-même ancien professeur de lettres. Pour cela, une « réforme profonde » de la formation des enseignants est initiée « au bénéfice des élèves » et de la lutte contre les inégalités sociales. « L’ élévation du niveau des élèves ne pourra se faire sans redonner toute son attractivité au métier d’enseignant », abonde Elisabeth Borne qui veut « redonner l’envie d’enseigner » et faire de cette réforme « une priorité absolue ».
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