Benyamin Nétanyahou, déjà en procès depuis 2020 pour corruption, fraude et abus de confiance, est menacé par une nouvelle affaire mettant en cause trois de ses assistants et leurs relations avec le Qatar, l’un des principaux médiateurs entre Israël et le Hamas depuis l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 et la guerre meurtrière lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza.
Le premier accusé, Eli Feldstein, 32 ans, issu d’une famille ultraorthodoxe, a été porte-parole du « bataillon Judée-Samarie », force composée d’appelés religieux et de colons, opérant en Cisjordanie occupée. Il a ensuite brièvement travaillé pour Itamar Ben Gvir, suprémaciste juif issu de la frange la plus radicale de l’extrême droite, devenu ministre de la sécurité nationale, aujourd’hui en retrait. Après le 7-Octobre, M. Feldstein a rejoint l’équipe de communication du bureau du premier ministre, sans avoir reçu l’agrément du Shin Beth, les services de renseignement intérieurs.
Il est accusé d’atteinte à la sécurité nationale pour vol et fuite de documents classifiés de l’armée israélienne. Arrêté au mois de novembre 2024, il risque la prison à perpétuité. En septembre, il aurait donné au quotidien allemand Bild des éléments indiquant que le Hamas n’était pas disposé à conclure un accord pour libérer les otages à Gaza. Et aurait soufflé une histoire au journal londonien The Jewish Chronicle, suggérant que le mouvement islamiste palestinien tenterait de faire passer clandestinement des captifs israéliens de la bande de Gaza vers l’Iran. Deux allégations que Benyamin Nétanyahou a utilisées au cours de l’année 2024 pour justifier la poursuite de la guerre et mettre en pause les négociations entre Israël et le Hamas.
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