Un groupe de diplomates étrangers, dont un Français, ont essuyé des tirs de soldats israéliens, mercredi 21 mai, alors qu’ils visitaient le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie. A l’instar de Rome et de Lisbonne, Paris a aussitôt protesté en convoquant, en principe jeudi après-midi, l’ambassadeur israélien en poste en France. « C’est inacceptable », a twitté le ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, parmi d’autres condamnations européennes et onusiennes. Cet incident, qui n’a fait aucune victime, ajoute un nouveau motif de tension à la relation passablement dégradée entre la France et l’Etat hébreu.
Le convoi s’est présenté à l’entrée est du camp de Jénine. Les diplomates étaient guidés par le gouverneur local, représentant de l’Autorité palestinienne. La délégation comprenait des représentants de nombreux pays européens – France, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Allemagne –, mais aussi du Canada, de la Russie, de la Turquie ainsi que de plusieurs pays arabes – Egypte, Jordanie, Maroc. C’est là que les premiers tirs ont retenti. « Une première rafale, puis des coups de feu en continu. Aucun tir de sommation. Aucun avertissement. Juste des tirs directs », raconte un diplomate présent sur place. « Les soldats israéliens étaient à une quinzaine de mètres. Ils voyaient parfaitement qu’ils avaient en face d’eux des diplomates, en costume, encadrés. Et pourtant, ils ont tiré. »
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