Bientôt davantage de barils de pétrole sur le marché, mais potentiellement moins de clients : voilà pour les perspectives mondiales, sur fond de tensions commerciales après le retour du président américain, Donald Trump, le 20 janvier, à la présidence des Etats-Unis. Par anticipation, les cours de l’« or noir » s’en ressentent déjà. Mercredi 5 mars, le prix du baril de brent de la mer du Nord (du brut pour livraison en mai) s’est replié en cours de journée à son niveau le plus bas depuis décembre 2021. Soit 68,33 dollars (63,31 euros environ), avant de conclure la séance du lendemain, jeudi, à 69,46 dollars, en baisse de 5 % par rapport à la fin de février. Loin des standards de l’année 2022 (101 dollars en moyenne), marquée par le début de l’invasion russe en Ukraine.
Après plusieurs reports, la sensation de ces derniers jours est venue de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) – dont ne fait pas partie le premier producteur de la planète, à savoir les Etats-Unis. Lundi 3 mars, le cartel a annoncé le « retour progressif et flexible », à partir d’avril, de 120 000 barils supplémentaires sur le marché pendant un an et demi. De quoi réintroduire, à terme, 2,2 millions de barils quotidiens laissés sous terre, depuis novembre 2022, par cinq des douze membres de l’OPEP (Arabie saoudite, Irak, Emirats arabes unis, Koweït et Algérie) et trois de ses alliés (Russie, Kazakhstan et Oman).
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