LETTRE DE NEW DELHI
En Inde, on l’appelle Wagah. Au Pakistan, Attari. Situé dans la région du Pendjab et créé au moment de la partition des Indes en 1947, ce poste-frontière est l’unique point de passage terrestre en activité entre le Pakistan et l’Inde, à cheval sur une ligne de 2 690 kilomètres qui court sur quatre Etats : Cachemire, Pendjab, Rajasthan et Gujarat. Depuis le 1er mai, l’Attari-Wagah Border (frontière) est fermée. Plus personne ne peut passer. Le commerce, lui aussi, est interrompu. Les marchandises venant du Pakistan, mais aussi de l’Afghanistan, sont bloquées.
L’Inde a cadenassé sa frontière terrestre après l’attentat au Cachemire le 22 avril contre des touristes indiens et avant de lancer sa riposte militaire contre son voisin. Après quatre jours d’intenses combats, les deux belligérants ont accepté un cessez-le-feu le 10 mai mais la frontière reste close.
Cet avant-poste militaire, que l’on franchit à pied, constituait jusqu’à il y a quelques jours la voie la plus rapide pour gagner le Pakistan car toutes les liaisons aériennes directes entre les deux pays ennemis ont été suspendues en 2019 après la révocation, par New Delhi, du statut spécial dont bénéficiait le Cachemire.
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