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« Erdogan est pragmatique et opportuniste » : entre Moscou et Kiev, le délicat jeu d’équilibriste de la Turquie

Espace PressePar Espace Pressemai 13, 2025
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Vladimir Poutine a proposé samedi des discussions directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul, quelques jours après un ultimatum de Kiev et ses alliés pour un cessez-le-feu de 30 jours.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé dimanche la disposition de son pays à accueillir des négociations en vue d’une paix durable en Ukraine.
Comment la Turquie s’est-elle positionnée en tant que médiateur dans le conflit entre Moscou et Kiev ? Quelle est sa position ? On fait le point.

Suivez la couverture complète

Ukraine : 4ᵉ année de guerre

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a proposé à son homologue russe Vladimir Poutine de le rencontrer « en personne » jeudi à Istanbul, ce qui serait une première depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Le Kremlin n’a pas réagi à cette proposition, bien que s’étant dit prêt à des négociations « directes » en réponse à l’ultimatum d’un cessez-le-feu formulé ce week-end par Kiev et ses alliés européens. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a confirmé dimanche la disposition de son pays, membre de l’OTAN, à accueillir des pourparlers entre l’Ukraine et la Russie, a espéré lundi que « la fenêtre d’opportunité » qui s’est ouverte au cours du week-end « ne sera pas perdue ». « Je tiens à réaffirmer que nous sommes prêts à contribuer à ces réunions et que nous serons heureux de les accueillir », a déclaré ce dernier.

Recep Tayyip Erdogan, qui a eu dimanche des entretiens téléphoniques avec le président français Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, a précisé s’être entretenu lundi au téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce dernier a annoncé mardi qu’il rencontrerait son homologue turc à Ankara mercredi ou jeudi.

Pourquoi la Turquie s’est-elle proposée pour accueillir ces pourparlers ? Quel est l’enjeu de cette rencontre pour Ankara ? Bayram Balci, chercheur au centre de recherches internationales de Sciences Po et ancien directeur de l’Institut français d’Études Anatoliennes à Istanbul, livre son éclairage à TF1info.

Cette rencontre serait une première depuis le début de la guerre. Peut-on revenir sur la position de la Turquie qui s’est imposée au fil des années comme médiatrice entre Kiev et Moscou ?

Pour commencer, il faut rappeler que la Turquie a besoin à la fois de l’Ukraine et de la Russie. On peut reprocher plein de choses à Recep Tayyip Erdogan, mais il faut bien comprendre qu’il ne peut pas se passer ni de l’un ni de l’autre. En cela, la guerre entre de la Russie et l’Ukraine met la Turquie dans une position un peu délicate. La Russie a beau être un voisin gênant et perturbateur pour les Turcs, ces derniers ne peuvent pas adopter la même position que les Occidentaux parce qu’ils n’ont pas la même vulnérabilité. La relation entre la Russie et la Turquie est beaucoup plus complexe, car cette dernière craignait la Russie jusqu’il y a peu de temps, donc elle était obligée de faire attention à sa politique. Il n’y a pas si longtemps, la Turquie était en position d’infériorité, bloquée dans sa politique syrienne, mais le fait que la Russie ait été obligée de se retirer donne aujourd’hui un peu plus de marge de manœuvre à la Turquie.

Donc même si la Turquie n’adhère pas à la politique d’expansion de la Russie, elle n’a pas intérêt à se mettre à dos la Russie et elle ne peut pas se permettre d’adhérer aux sanctions européennes. Ça créerait beaucoup de dommages, pour l’économie notamment, car les liens économiques entre les deux pays sont tellement importants : les fruits et légumes importés en Russie, par exemple, viennent essentiellement de Turquie. Quant à l’Ukraine, elle est aussi un partenaire économique important pour la Turquie.

Pouvez-vous nous en dire plus sur cette relation complexe entre la Russie et la Turquie et le rapprochement qui s’est opéré entre les deux pays au fil des années ? 

Historiquement, il ne faut pas oublier que ces deux pays sont héritiers de deux empires immenses, et l’on voit bien encore aujourd’hui qu’on retrouve un peu dans leurs positions respectives cette identification à l’empire, cette volonté de rappeler qu’ils descendent de cet empire. Or, cette relation entre les deux empires a toujours été conflictuelle et pendant la guerre froide, la Turquie et l’URSS ont été des adversaires idéologiques, ravivant encore cette rivalité. Donc finalement, la Turquie a toujours eu une attitude craintive vis-à-vis de la Russie, avant de marquer des points ces dernières années, ce qui a fait évoluer les rapports de forces.

Pour résumer grossièrement, on pourrait dire que depuis vingt ans que Recep Tayyip Erdogan est au pouvoir, la Turquie a été plutôt pro-occidentale au cours de la première décennie dans sa relation avec l’Occident ; puis, estimant que l’Occident ne fait pas preuve de loyauté, elle éprouve le besoin de se rapprocher de la Russie depuis le début de la deuxième décennie pour obliger ses partenaires traditionnels à se soucier des questions de sécurité.

Concernant l’enjeu de cette rencontre prévue à Istanbul jeudi, quels bénéfices peut en tirer la Turquie ? 

La Turquie va essayer d’organiser ces discussions entre Kiev et Moscou, mais il est impossible de dire quelle sera l’issue. Il faut toutefois rappeler que trois réunions ont déjà eu lieu, dont deux qui n’ont pas produit grand-chose, et une troisième qui a permis d’aboutir à un accord céréalier assez important en 2022. Donc c’est là-dessus que mise la Turquie pour avoir le même succès. Mais, même si ça ne donne pas grand-chose, le fait même que cette rencontre ait lieu sur le sol turc montre l’importance de la politique qu’a adopté la Turquie. Je pense donc que l’enjeu est surtout symbolique, qu’il montrera que la Turquie est un pays qui compte et qui a du prestige sur la scène internationale. Au fond, le fait de ne pas adopter une position tranchée en faveur de la Russie ou de l’Ukraine depuis le début du conflit confère à la Turquie une certaine spécificité sur la scène internationale, à laquelle elle tient et dont l’image pourrait encore se renforcer avec ces pourparlers. Il faut dire que ce jeu d’équilibriste est assez intéressant à observer et nombre d’observateurs estiment d’ailleurs que la Turquie joue bien son rôle.

Erdogan est donc pragmatique et aussi opportuniste : si le fait de ne pas avoir pris parti a permis à la Turquie de développer cette position de médiateur, c’est un bon point pour le pays. Il a tendance à utiliser cette guerre à des fins de politique intérieure (en disant qu’il est capable de défendre les intérêts de la Turquie, il envoie un message à son opinion publique) et de politique extérieure (il montre que la Turquie est un pays important, et envoie aussi un message de courage à la Russie et aux Occidentaux quand il décide par exemple de fermer les détroits qui relient la mer Méditerranée à la mer Noire). S’il y a des élections prochainement, il y a des chances qu’il exploite tout cela, à des fins électoralistes.


La rédaction de TF1info | Propos recueillis par Audrey LE GUELLEC

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