Lui dit ne rien regretter, mais eux ne le regrettent pas. Si Eric Ciotti assume son alliance avec le Rassemblement national (RN) un an après celle-ci, l’ancien président du parti Les Républicains (LR) n’a pas créé de vocations chez les élus et les cadres de son ex-formation. « Il est plus un repoussoir qu’autre chose pour nous », résume Vincent Jeanbrun, député (LR) du Val-de-Marne. Pour le porte-parole du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale, le seul mérite de « ce coup tordu » est « d’avoir permis de clarifier notre rejet d’une alliance avec le RN ». « On ne cesse de l’affirmer et de le réaffirmer, pour nous, l’union des droites, c’est clairement non », prolonge Mathieu Darnaud, patron du groupe LR au Sénat.
Du côté de LR, M. Ciotti reste pour beaucoup l’homme qui a vendu son parti pour sauver son siège de député des Alpes-Maritimes. « Cette histoire montre qu’il n’a jamais été aimé au sein des Républicains, puisque personne ne l’a suivi », résumait, à l’époque, l’ancien député (LR) du Vaucluse (2012-2022) Julien Aubert. Personne ou presque. Eric Ciotti garantissait à son nouvel allié le soutien d’une quinzaine de députés LR sortants, mais seule sa voisine des Alpes-Maritimes, Christelle D’Intorni, siège aujourd’hui dans son groupe de l’Union des droites pour la République (UDR). « L’UDR n’est pas un parti associé, mais un parti croupion, raille Sébastien Martin, député (LR) de Saône-et-Loire. Ce que Ciotti a raté, un autre le ratera s’il essaie. L’union des droites est une impasse absolue. »
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