Sur un écran géant, une compilation d’images de la campagne présidentielle de 2022, avant que les mots « Zemmour 2027 » n’apparaissent. Vendredi 16 mai, environ 250 spectateurs attendent que le dirigeant d’extrême droite monte sur la scène d’une salle polyvalente, dans la petite commune de Saint-Vulbas, dans l’Ain. « Notre futur président de la République ! », annonce Thibault Dumas, le responsable local de Reconquête ! après qu’un compte à rebours a été mollement repris par le public. Puis, l’ancien journaliste fend la foule qui agite de mini-drapeaux bleu-blanc-rouge préalablement disposés sur les chaises.
Sur l’estrade, entre deux formules éculées sur « les écolos qui nous emmerdent avec leurs pistes cyclables » et les « soi-disant demandeurs d’asile à qui on donne une carte de crédit avec 400 euros », Eric Zemmour alimente l’hypothèse de sa candidature à la prochaine présidentielle, en prenant pour exemple le président américain, Donald Trump. « Après sa défaite de 2020, il était donné aux chiens, lui aussi, ils allaient le mettre en taule ; ce n’était plus rien, ce gars-là, énumère-t-il. Et regardez où il est, maintenant. Il faut garder espoir. » Une partie du public reprend alors : « Zemmour, président ! »
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