La mission sur la Lune de la sonde Athena a pris fin prématurément, a confirmé l’entreprise Intuitive Machines, vendredi 7 mars, expliquant que sa sonde n’avait pas aluni à la verticale comme espéré jeudi. « La mission est terminée et les équipes continuent d’évaluer les données collectées », a déclaré l’entreprise texane sur son site.
Ses équipes ainsi que celles de la NASA, pour qui la sonde Athena transportait des instruments scientifiques, comptaient mener des expériences et démonstrations technologiques à la surface lunaire pendant environ dix jours. Mais les images transmises par la sonde « ont confirmé qu’Athena était sur le côté », et non à la verticale, comme escompté, a annoncé l’entreprise. Une orientation qui ne permet pas à l’appareil de se recharger comme prévu grâce à ses panneaux solaires, a-t-elle expliqué.
Cette fin précipitée de mission constitue un revers pour cette entreprise pionnière, qui avait réussi en février 2024 à poser un autre engin sur la Lune, devenant la première société privée à réussir une telle prouesse. Toutefois, la déconvenue rencontrée par Athena a des airs de déjà-vu : Odysseus, la première sonde lunaire d’Intuitive Machines, s’était retrouvée l’année dernière inclinée et abîmée sur la Lune après une descente mouvementée.
L’entreprise a en revanche confirmé vendredi que sa sonde Athena s’était posée « à 250 mètres de son site d’alunissage prévu », soit à environ 160 kilomètres du pôle sud de la Lune, objet de nombreuses convoitises car on y trouve de l’eau sous forme de glace. Ceci constitue une réussite, car aucun engin ne s’était jusqu’ici rapproché aussi près du pôle.
En 2023, la sonde indienne Chandrayaan-3 était devenue la première au monde à alunir dans cette région, avec un site d’alunissage bien plus éloigné que celui d’Athena. Dimanche, une autre entreprise texane, Firefly Aerospace, avait réussi à faire alunir sans encombre sa sonde Blue Ghost Mission 1, également envoyée pour le compte de la NASA. L’agence spatiale américaine a choisi il y a plusieurs années de charger le secteur privé de l’envoi de matériel et de technologies sur la Lune afin de faire baisser le coût des missions et d’accélérer leur cadence. Ces dernières visent à préparer le terrain à de futures missions humaines, dans le cadre du programme Artemis.