- Le papillon est la nage la plus technique.
- Synchroniser bras, jambes, ondulation et respiration demande un engagement total du corps.
- Mais avec un peu d’entraînement, il est possible de maîtriser le papillon.
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Bien dans son corps, bien dans sa tête
La nage papillon est sans doute la plus impressionnante à voir… et la plus difficile à apprendre ! Inspiré du battement d’ailes de l’insecte, le papillon se distingue par un retour simultané et aérien des deux bras, synchronisé avec une ondulation du corps. Les Italiens et les Allemands, qui l’appellent la nage « dauphin
» (traduction de « delfino
» et « delfin
« ), sont peut-être plus proches de l’image de cette nage très particulière. Elle sollicite les muscles du haut du corps tels que les épaules, les bras, le dos et la poitrine, ainsi que les muscles abdominaux et les muscles du bas du corps avec les jambes, rappelle Latif Diouane, responsable du service santé de la Fédération Française de Natation (FFN) dans Santé Magazine.
Pourtant, avec patience, rigueur et entraînement, elle devient accessible à tous.
Un défi de coordination
Apprendre le papillon ne s’improvise pas. « Avant toute chose, pour apprendre à nager correctement, il faut prendre des cours, une dizaine, ou une quinzaine, que vous soyez jeune ou moins jeune d’ailleurs
« , conseille Camille Lacourt, quadruple champion du monde de natation, dans les colonnes de France Info
. « Le papillon, c’est la nage qui semble être la plus difficile car c’est la plus énergivore. Il faut donc essayer de rester le plus plat possible
« , déclare le nageur professionnel. Ce que fait très bien le nageur Léon Marchand, quatre fois médaillé aux JO de Paris 2024. « Les vrais nageurs sortent juste la tête et les épaules, alors que les hanches restent à la surface. Il faut donc vraiment essayer d’être le plus à la surface possible
« , explique Camille Lacourt. Pour nager le papillon, il faut maîtriser l’ondulation, la coordination bras-jambes et la respiration.
Comme l’explique la Fédération Française de Natation (FFN) dans une vidéo tutorielle sur les bases du papillon sur YouTube, pour coordonner correctement ses bras et ses jambes, il faut faire deux ondulations pour un mouvement de bras. Des mouvements pas toujours instinctifs, qu’il faut s’entraîner à faire. Pour la propulsion des bras, votre corps doit être allongé et les bras devant vous. Première étape : « Appuis avec les mains dans l’alignement des épaules pour prendre de l’eau
» puis « coudes fléchies et orientation de la pale pour pousser fort vers l’arrière
« , décrit la FFN. Pour accélérer la poussée, le mouvement des mains arrive jusqu’aux cuisses. Ensuite vient la propulsion des jambes qui se fait grâce à l’ondulation. « La phase descendante de la première ondulation permet de soutenir la fin de la poussée des bras
« , explique la vidéo. Puis « la phase descendante de la deuxième ondulation permet de soutenir l’entrée de la tête puis les mains dans l’eau
« . Attention aux erreurs fréquentes : relever la tête (ce qui freine), plier exagérément les genoux ou battre des pieds.
Quand respirer ?
Vous ne pouvez pas respirer n’importe quand. « C’est la respiration qui est le plus dur à assimiler
« , observe dans France Info
, Quentin Coton, maître-nageur, double champion de France du 400 m 4 nages et coach de Florent Manaudou. Alors, pour débuter, il conseille d’utiliser un tuba, comme ça, vous vous concentrez d’abord sur les mouvements, puis une fois qu’ils sont correctement réalisés, vous pouvez vous focaliser sur votre respiration. Les débutants ont tendance à « essayer de tirer avec les bras et après de respirer. Alors qu’il faut commencer à tirer et à respirer un peu en même temps
« , explique-t-il. Votre respiration doit se caler sur vos mouvements de bras. « À la fin de la poussée des bras, inspirer rapidement pour replacer la tête dans l’eau avant les bras. Inspirer à chaque mouvement ou tous les deux mouvements de bras. Expirer à la fin de la poussée des bras
« , indique la Fédération Française de Natation dans sa vidéo explicative. L’objectif est d’éviter la rupture de rythme, qui casse l’élan.