Il faut avouer que la dynamique de la vie active est totalement absurde. Trente-cinq heures par semaine, environ quarante-cinq semaines par an, le ou la salarié(e) bosse, avec en ligne de mire une hypothétique et très lointaine délivrance qui devrait pointer le bout de son nez au bout de quarante-trois à quarante-cinq années d’activité : oui, on parle bien de la retraite. Le premier constat est que tout le monde n’y arrive pas.
D’après une étude de l’Insee parue en 2016, se fondant sur les conditions de mortalité de la période 2009-2013, 18 % des ouvriers hommes risquent de mourir avant 65 ans, contre 7 % des cadres, chiffres tombant à 8 % et 4 % pour les femmes. Bref, il n’est pas gagné que vous puissiez profiter de ce moment émouvant où votre patron fera un discours pour vous accompagner vers la sortie, un verre de mousseux tiède à la main, et où avec un peu de chance vos collègues vous offriront un objet statutaire pour marquer le coup (si vous recevez une agrafeuse achetée chez Action, interrogez-vous).
Il vous reste 72.44% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
